Une fenêtre s’ouvre… mon corps affamé
Mon corps affamé… Je vois trop souvent une fenêtre (une fenêtre)
S’ouvrir sur mon corps affamé
Elle expose le manque qui me tenaille
L’étau qui secoue les fins ligaments
Qui rattachent les morceaux sans vie
D’une enveloppe ordinaire
Retiennent mes mains morcelées
Y injectant couleurs pestiférées
Une muraille de ronces, qui épouse mes formes
Et mes mains haletantes
Une couronne de déni et d’échec
Les phalanges en croix (me serrent l’abdomen et les membres )
L’estomac en poudre de rouille
Contorsionné dans l’excès
Éprise de mes viscères,
L’arborescence se meut
Me serre l’abdomen et les membres
Les perçant de ses roseaux
Et tissant une couronne de déni et d’échec (de déni et d’échec)
Sous un joug fractalisant, mon corps cède au bouturage
Je deviens écosystème, verdoyant son désarroi
Un délire haletant
Parsemé de ra cines foisonnantes
La souche de vignes impossibles
Juché devant les ronces
Verdoyant mon désarroi, je me laisse transpercer
Par une écorce rance et fatale, je me laisse transpercer
L’aube ne saurait calmer le songe que je crain
les idées confuses, je fuis l’accalmie
à fenêtres fermées, je me fais reclus
Clôt, L’arbre pullule en moi
S’étend vers le demain
Pétrifié dans une forme d’extase j’édifie un cauchemar
J’hallucine j’érige un nouvel havre enseveli sous les ronces
Ou les portes claqueront sur le mirage, lacéré sous nos yeux
Qui masquait jadis notre désarroi, ultime foyer de la hantise