Hissez-moi au sommet des tours mythiques
Que j’atteigne la gloire des écrits
Perché là-haut, l’enclume m’observe
Son regard hautain menace ma consécration
J’avance avec orgueil d’un pas titubant
Je jette le fardeau ralentissant ma course
Pour me délier de la pesanteur
Je tends vers mon salut
Emboîtant les craques de la falaise
Je grimpe jusqu’à l’épuisement
Mais le frein de mon périple persiste
À mon insu
Je lâche prise de mon ascension
J’exhale mon aliénation
et me réveille en chute libre
Je lève les yeux vers un puits de lumière fracassé
Quittant la longue marche
Les cieux se dissolvent
et forment le gravier
qui tapisse le gouffre
Détruisez ces tours mythiques
Que je devienne aveugle aux gloires écrites
Mon insuffisance devrait me tirer vers le haut
Mais mes yeux me percent la nuque
Vers le grand puit qui avale
La tension exponentielle s’aggrave
Et je ne suis pas élastique
Et je ne suis pas élastique